L'administrateur judiciaire et la direction de la Mutualité ont ainsi fait savoir hier que la casse sociale serait un peu moins importante que prévu.
Ainsi, le plan social en cours ne concerne plus 62 licenciements, mais 48, notamment grâce à des mutualisations de postes entre le HAD (Hospitalisation à domicile) et le Ssiad (Service de soins infirmiers à domicile). «Des 122 licenciements évoqués au début, nous étions d'abord passés à 62, grâce à la reprise des deux maisons de retraite de Revin et Charleville (Les Perdrix), explique Stéphane Pallard, directeur de la Mutualité. Ces mutualisations nous permettent de parvenir à 48, ce qui reste bien sûr trop à nos yeux, mais il faut reconnaître que c'est mieux que 62.»
Sur les cinq cabinets dentaires mutualistes, tous en déficit auparavant, quatre ont atteint l'équilibre. Un seul (rue Thiers à Sedan), reste déficitaire. Il est appelé à fermer, entraînant le licenciement de ses quatre salariés.
Concernant les deux maisons de retraite à vendre, deux repreneurs se sont fait connaître : les groupes Âge partenaire (absent de la région pour l'instant) et Orpea. Le Tribunal de grande instance rendra son arbitrage le 16 janvier, et se prononcera en même temps sur le renouvellement ou non de la procédure de sauvegarde.
Une réunion explosive a eu lieu hier avec la direction, à l'occasion de laquelle les représentants du personnel ont claqué la porte. L'origine du clash est financière. Les représentants syndicaux demandent des indemnités supralégales jugées trop importantes par la direction. Laquelle, si elle dit comprendre la détresse des salariés, met aussi en avant le passif abyssal de la Mutualité. La dette a en effet explosé ces deux dernières années, pour atteindre 5,9 millions d'euros !