Du 13 au 19 octobre, les cinq agents de la station de Belval de Météo France ont observé un mouvement de grève. Une action traduisant bien l'inquiétude du personnel, lequel a eu la confirmation de la fermeture de l'infrastructure ardennaise en 2013.
Evoquée dès 2008, cette mesure a été validée par le ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de… l'Aménagement du territoire. Comme 49 autres centres sur le territoire national, le site de Belval sera donc sacrifié et passé à la trappe. Victime en l'occurrence d'un démantèlement en règle dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), ce qui va entraîner des réductions des coûts, des transferts d'activités, le non-remplacement de départs en retraite, des reclassements et mutations pour arriver à «une meilleure gestion des moyens de Météo France».
Même si les agents locaux continueront de fournir les informations à partir de Belval, le personnel en place craint une dégradation des prévisions.
«A moyen terme, notre champ d'actions sera réduit à la rédaction de bulletins. On n'aura plus notre mot à dire sur les prévisions. Le risque, c'est la perte d'expertises locales et de réactivité par rapport à des phénomènes évoluant rapidement. Cela peut aboutir à des incohérences et des dysfonctionnements. J'invite donc les usagers à être vigilants sur une éventuelle perte de qualité et avoir un degré d'exigence».
Seul élément positif dans la zone de turbulences traversée par la station météo de Belval : la récupération récente du bulletin météo pour la société des autoroutes du Nord-est de la France «107.7 FM».