Force est de constater que cette usine - tristement à la Une de l'actualité à la fin des années 1990 à cause de la contamination de tout le village au plomb - recrute. Sur son site internet, un appel est même lancé aux futurs collaborateurs.
Et depuis que la cellule de reclassement Altédia recherche de l'emploi pour les anciens Porcher, Métal-Blanc à Bourg-Fidèle prend des allures d'un partenaire de rêve. Altédia a déjà placé quatre anciens Porcher chez Métal-Blanc. Tous pour des postes d'opérateurs en atelier. Tous des hommes. Tous en CDI.
Une ancienne opératrice de la défunte usine Idéal Standard (Porcher), assure qu'elle était prête à travailler à Métal-Blanc à Bourg-Fidèle. Toutefois, la direction des ressources humaines de l'usine lui aurait signifié que les femmes sont trop sensibles au plomb, et que pour cette raison, elles ne seraient pas les bienvenues dans les ateliers du recycleur de batteries usagées. «Le directeur des ressources humaines m'a certifiée au téléphone que l'usine ne recrutait pas de femmes dans les ateliers. En effet, le taux de plomb des femmes se révèle plus élevé que celui des hommes dans les bilans sanguins. J'ai donc laissé tomber, ils ne prennent pas de femmes alors pourquoi persister…»
Actuellement, l'usine de Bourg-Fidèle emploie une cinquantaine de personnes dont une dizaine de femmes, assure la direction de l'entreprise.