Ce qui est extraordinaire avec le dossier d’électrification de la ligne 4 Paris-Troyes, c’est que chaque jour apporte son lot d’inquiétude.
«On nous annonce de nouveaux matériels pour 2016 avec l’arrivée des trains Regiolis. C’est une bonne
nouvelle. Le problème, c’est que les crédits sont insuffisants ». L’enveloppe permettrait tout juste d’acheter dix rames Regiolis. «Et avec dix rames, on peut juste assurer cinq ou six
allers-retours dont deux jusqu’à Belfort !». Cinq ou six, alors que le service actuel propose 13 allers-retours dans la mesure où il a déjà été amputé de deux allers-retours au
printemps dernier.
Hier, lors de la réunion du Comité national de suivi des trains d’équilibre du territoire, il y a eu
confirmation que l’État reste sur 13 allers-retours et non plus quinze.
Plus grave, la ministre déléguée chargée de la décentralisation, répond que les crédits prévus par l’État permettent «d’assurer le maintien d’un service substantiel à hauteur de neuf allers-retours entre Paris et Troyes, dont deux prolongés jusqu’à Mulhouse ». Quel matériel pour le reste du service, sinon les Bombardier déjà vieillissants et peu confortables ?
Seule bonne nouvelle dans tout cela, le rétablissement du terminus à Mulhouse pour deux allers-retours.