A l'appel de de l'association national de défense des victimes de l'amiante (Andeva), entre 3 000 et 4 000 victimes de l'amiante et leurs famille ont manifesté à Saint-Quentin, ville du ministre de la santé.
Il faut bien reconnaître que le parcours choisi par les autorités permettait d'éviter soigneusement tous les axes principaux privilégiant les petites rues étroites, et surtout le cortège est passé bien loin de la maison du ministre.
Depuis 2004, il y aurait eu en France, 25 360 morts imputables à l'amiante. «Chaque jour, l'amiante fait 10 morts et on estime que 100 000 personnes vont décéder sur les deux prochaines décennies, ajoute le président Pierre Pluta. Nous avons travaillé pour gagner notre vie pas pour la perdre. On demande à Xavier Bertrand de réfléchir et de revenir sur les décisions qu'il a prises.»
«On reproche au ministre Xavier Bertrand de vouloir modifier la gérance du FIVA (Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante) en rendant minoritaire l'influence des associations de victimes au sein du conseil d'administration au profit du médef, explique Pierre Pluta, le président national de l'Andeva. Et puis, on lui reproche aussi au ministre de ne pas pénaliser les patrons délinquants. Les propriétaires de locaux remplis d'amiante avaient jusqu'au 1er janvier de l'année dernière pour tout désamianter. Ceux qui sont aujourd'hui en infraction, au lieu de les pénaliser, on les protège. Ils ne sont plus soumis à un délai pour faire les travaux !» Une décision incomprise, révoltante pour les malades et leurs familles.
La manifestation a duré près de trois heures.