Les représentants de la centaine de techniciens de l'agglo rémoise sont venus protester hier contre la façon dont Reims Métropole, et la Ville aussi d'ailleurs, ont décidé d'appliquer le décret de mai 2011, qui baisse les indemnités des employés embauchés depuis le 30 novembre 2010.
En clair, les techniciens présents avant cette date vont conserver leur indemnité actuelle, «une dérogation exceptionnelle car nous tenions à ce que personne ne soit lésé», ceux arrivés après gagneront… 300 euros de moins, à compétence égale ! Selon une vice-présidente de Reims Métropole, la collectivité «devait se mettre dans un cadre juridique légal, et est au maxi de ce qu'elle peut faire».
Les syndicats, qui ont boycotté plusieurs réunions de négociations, pensaient que l'agglo pouvait trouver une «parade juridique», ce qu'on appelle elle un «bidouillage». La CGT dénonce un «monologue social. Quand on arrivait aux négos, tout était déjà décidé. Donc, nous avons décidé de ne plus y aller. Le directeur général nous a alors dit que cela pouvait stopper les avancées sociales…»
Adeline Hazan s'est agacée : «Faire plus aurait été illégal. Et je n'ai pas à rougir de tout ce qu'on a fait, notamment en matière de déprécarisation, par exemple dans les écoles, ce que vous n'avez pas fait pendant 30 ans. Quant à retirer cette délibération comme le demande M. Mauduy, si je le fais, nos techniciens perdent la dérogation et voient tous leur indemnité diminuer.»
La délibération a été adoptée malgré trois voix contre et trois abstentions, sous les applaudissements ironiques des techniciens cégétistes…