Lorsque les chauffeurs de taxi attendent dans leurs voitures, est-ce du temps de travail effectif ? C'est cette question qui a été soumise lundi au conseil des prud'hommes, par quatre anciens employés des Taxis Vasseur à Saint-Quentin.
Concrètement, six salariés, dont deux ont été déboutés (et font appel) en mai dernier par le même conseil, réclament cinq ans d'arriérés d'heures supplémentaires à leur employeur, des sommes pouvant s'élever à 70 000 €.
Toute la question est de savoir si le différentiel quotidien de 5 h 30 - la durée journalière de travail rémunéré est de 6 h 30, mais la mise à disposition des véhicules est de 12 heures - doit être considéré comme du temps de travail, ou de repos.
En 2010, une première fronde de quinze des vingt-deux salariés pour des revendications salariales a lieu.
Ils menacent alors l'entreprise de partir en grève.
Selon l'avocate des ex-salariés, si un accord a bien été accepté par ses clients, celui-ci ne peut être
considéré comme mettant fin au litige. Selon elle, les concessions faites par l'employeur n'ont pas été le fruit d'une réelle négociation, même si, sur les quinze salariés initiateurs de la
procédure, seuls six ont maintenu leur action.
Le prononcé sera rendu le 24 février prochain.