Les salariés d'Electrolux ont occupé la garde de Revin ce matin entre 10 et 11 heures et bloqué deux trains qui auraient accusés un retard de 5 minutes environ.
Vers 11 h 30, les 250 salariés avaient rejoint la cour de l'entreprise revinoise, où l'intersyndicale avait prévu de rencontrer la directrice du site. Cette nouvelle manifestation fait écho à la journée de mobilisation d'hier.
Par ailleurs, mercredi à Bruxelles, le groupe de travail ayant élaboré le projet «niVer» restituait son travail à l'état-major d'Electrolux Europe puis à Jonas Samuelson, membre du board.
La «Top» produite à Revin est vouée à terme à la disparition. «Car l'écart de coût entre sa production à l'Ouest et à l'Est condamne sa pérennité à Revin». Electrolux se dit néanmoins prêt à reculer de deux ans la fermeture d'Ardam et la délocalisation de la machine à laver à chargement par le dessus à Olawa en 2016. Et non plus en 2014 comme annoncé le 22 octobre 2012. Ce délai supplémentaire de deux ans serait alors consacré à la mise en place d'autres produits et à l'accompagnement des repreneurs potentiels.
Deux investisseurs auraient en effet entamé des discussions avec Electrolux. «Quel que soit le repreneur, il faudra redimensionner l'entreprise et réduire la voilure». En clair : l'effectif de 420 salariés est appelé à être sérieusement diminué. Electrolux serait prêt, pour cela, à discuter du prix à payer pour obtenir la paix sociale. En faisant, par exemple, appel aux départs volontaires, aux pré-retraites «maison», aux primes supra-légales et aux non-remplacements de départs en retraite. Sans le moindre licenciement sec…
Lors du rendez-vous bruxellois, les dirigeants ont, toutefois, concédé un intérêt pour deux pistes figurant dans le projet «niVer» : la hotte aspirante et le chauffe-eau. Au point de constituer des productions complémentaires à celles proposés par les repreneurs ? En revanche, les deux autres axes (le lave-vaisselle portatif et le four à cuisson sous vide) semblent d'ores et déjà écartés des prochaines négociations.