Trois grands axes figuraient à l'ordre du jour du comité d'entreprise de KME tenu mercredi après-midi à Courbevoie : l'arrêt de la fonderie de Givet, la réalisation de gains de productivité, ainsi qu'un projet de «diminution des structures» (soit la suppression de 72 postes à l'échelle du pays, dont 12 dans la Pointe).
Avant de s'engager sur un accord de méthodes, les syndicalistes ont voulu obtenir des garanties quant à la pérennité du site de Givet. Afin, notamment, de pouvoir «rassurer le personnel». L'intersyndicale a ainsi sollicité des «engagements fermes de la direction» sur le reclassement des salariés impactés par l'arrêt de la fonderie (soit 68 employés sur les 290 de l'usine), leur formation, mais aussi l'éventuelle mise en service d'un tout nouveau four d'affinage.
Ce à quoi la direction n'a pas donné suite. D'où le blocage. Refusant de signer «un chèque en blanc», les syndicalistes ont alors quitté la réunion, après avoir effectué une courte déclaration.
Aujourd'hui, c'est le statu quo. Un nouveau comité d'entreprise devrait toutefois «très vite» avoir lieu.
Hier, les abords de l'usine étaient particulièrement calmes, le personnel étant en chômage partiel jusqu'à ce soir. La reprise du travail s'effectuera dorénavant lundi matin. Et mardi, des réunions seront organisées par l'intersyndicale, afin d'informer au maximum les salariés.