C'est une circulaire datant de 1966 qui donne à l'association nationale interprofessionnelle pour la formation rationnelle de la main-d'œuvre créée en 1949, les statuts et le nom Afpa.

Plus de 250 sites dans toute la France, des centaines de milliers de stagiaires à partir de 16 ans accueillis et un taux d'emploi à la fin du stage tout à fait remarquable (près de 70 %).

Reconnue et soutenue financièrement par le ministère du Travail ainsi que le ministère de la Formation professionnelle, l'association a pourtant dû, dès le mois d'avril 2010, «réorienter» 910 de ses salariés vers Pôle-Emploi.

«On nous annonce un déficit national de plus de 65 millions d'euros au niveau national. On se trouve bien dans le paradoxe le plus complet avec une situation désastreuse de l'emploi et des centres de formation qui sont loin d'être remplis. Nous observons au niveau de la Champagne-Ardenne et des six points de la région que les formations données au centre de Reims sont remplis aux trois quarts. Malheureusement, les cinq autres pôles régionaux sont très loin de présenter un tel taux».

A Reims par exemple, ce ne sont pas moins de 2 000 personnes environ qui reçoivent des formations au sein de l'Afpa, chaque année. Selon, les organes de représentation des salariés, l'Afpa de Champagne-Ardenne serait déficitaire «de plus de deux millions d'euros».

Afin de faire face à la situation actuelle, un grand plan de refondation devrait voir le jour dans les semaines à venir pour éviter le pire. «Un plan de refondation. Voilà qui veut tout et rien dire. Aussi, on nous prépare des plans de réduction draconiens. Nous savons pertinemment que nous allons subir des coupes budgétaires importantes, si ce n'est plus». La hauteur de sa recapitalisation nécessaire est estimée aujourd'hui à 200 millions d'euros.