En 2011, en France, le nombre de dossiers déposés pour 100 000 habitants de plus de 15 ans était de 458. Avec 581 dossiers pour 100 000 habitants enregistrés cette même année dans l'Aube, ce département se situe au-dessus des moyennes nationales et régionales. Un phénomène que la directrice de la Banque de France à Troyes relie à la situation socio-économique du département, se traduisant par un taux de chômage élevé (10,8 % contre 9,4 % en France), un nombre d'allocataires du RSA important (5,2 % contre 4,4 % en France) et un revenu disponible annuel moindre dans le département que dans le reste de la France (18 000 € contre 19 875 €).
Selon une enquête menée par la Banque de France en 2011, il s'agit majoritairement de personnes seules (61 % des dossiers), locataires (79 %), dont les ressources ne dépassent pas 2 000 € par mois (80 %). dans l'Aube, la propension de jeunes surendettés est significativement supérieure à celle enregistrée en France (27 % des Aubois surendettés ont moins de 35 ans, contre 23 % en France). Autre élément distinctif : Dans l'Aube, 44 % des personnes surendettées sont au chômage ou sans emploi, alors qu'en France, cette population ne représente que 37 % des personnes surendettées.
Conséquence, les ressources et les capacités de remboursement des personnes surendettées sont faibles. Dans l'Aube, 52,2 % des déposants ont des revenus inférieurs au Smic.
Si les crédits à la consommation restent majoritaires (52 % de l'endettement total), la part de l'immobilier (26 % de l'endettement dans l'Aube) ne cesse d'augmenter. En 2012, 1 432 dossiers ont été déposés dans le département.
À noter que, dans l'Aube, la commission oriente 41 % des dossiers vers une procédure de rétablissement personnel (l'équivalent d'une faillite). En France, cette orientation ne concerne que 26 % des dossiers.