Le syndicat Force ouvrière a invité les employés de l’hôpital à évoquer leurs conditions de travail avec le directeur.
«Physiquement et moralement, on est épuisé. Quand on a une conscience professionnelle, on est dégoûté du travail que l’on fait. Les journées où je me dis que j’ai bien fait mon travail sont de plus en plus rares».
«On rappelle les collègues lorsqu’ils sont en repos, les heures supplémentaires sont en attente et l’alternance jour-nuit pourrit la vie du personnel».
«C’est symptomatique, tout de suite, on parle de finances ! Mais si les heures supplémentaires ne sont pas payées, c’est travailler gratuitement ou, en tout cas, à crédit».
«Cela fait vingt ans que je travaille, les patients ont changé, le travail du médecin aussi. La charge de travail n’est pas comparable, nous devons prendre conscience que la santé a un coût. L’acte intellectuel n’est pas valorisé et je pense que c’est un facteur qui influence la motivation».
Enfin, depuis la démission des deux titulaires au printemps dernier, l’hôpital de Troyes n’a plus en son sein de médecins du travail.