Si la France n'a pas battu hier son record historique de janvier 1997, l'Aube a battu le sien. Il datait de septembre 1996 : on comptait alors 16 804
demandeurs d'emploi. En février 2013, ils étaient 16 997 très précisément à n'avoir exercé aucune activité (catégorie A, données corrigées des variations saisonnières).
Le département vient sans doute de battre un record absolu. Pour donner une idée de l'importance de la montée du chômage depuis la crise, un seul chiffre : en août 2007, l'Aube ne comptait que 9 947 demandeurs d'emploi.
D'un mois sur l'autre, entre janvier et février 2013, le chômage a augmenté de 1 %. Sur un an, il augmente de 15,1 %. L'Aube voit son marché de l'emploi se dégrader plus vite que la Région (+ 14,4 %) et que la France (+ 10,8 %).
La dégradation du marché de l'emploi touche tous les publics avec une prédilection pour les jeunes femmes de moins de 25 ans (+ 21,5 % sur un an contre + 15,2 % pour les jeunes hommes).
Rien ne permet d'espérer une amélioration rapide puisque les offres d'emploi sont en chute libre. En variation trimestrielle, sur trois glissants, elles chutent de 17,1 %. Les sorties de Pôle emploi sont en net recul aussi (- 8,4 %). Les entrées, heureusement, ralentissent un peu (- 3,8 %).
Au troisième trimestre 2012, le taux de chômage dans l'Aube atteignait les 11,6 %, record absolu depuis 1982 (dernière statistique disponible) et sans doute depuis l'après-guerre.