Les représentants CGT de l'hôpital de Laon tapent du poing sur la table et entendent faire savoir qu'une partie du personnel est en proie à un profond malaise. Ils viennent d'envoyer un courrier à leur ministre de tutelle, Xavier Bertrand, dans lequel ils dénoncent une liste de faits oscillant entre consternation et interrogation :
- depuis le mois de janvier dernier, l'établissement est touché par la gale et les personnels contaminés sont réaffectés sur place
- le standard téléphonique du Samu 02 a été transféré pour un montant de 497 000 euros au nouvel héliport situé à Semilly mais, n'étant pas aux normes, ce dernier a dû revenir à sa place initiale pour un montant équivalent, ce qui équivaut à un gaspillage de 900 000 euros
- la RGPP (Révision générale des politiques publiques) a entraîné la diminution les effectifs du personnel hospitalier et ceux-ci ne correspondent plus à la prestation minimale de santé publique. Il est même conseillé aux médecins de se faire affecter sur les hôpitaux de Saint-Quentin et Soissons
- la dotation de crédits n'est pas suffisante pour pouvoir équiper le nouvel hôpital en outils et mobilier neuf
- il n’a plus de chef d'établissement depuis mars 2011 et de directeur des ressources humaines depuis octobre 2010…
«Nous pensons tout simplement que la volonté des pouvoirs publics locaux est de fermer l'hôpital de Laon au profit des établissements de Soissons et Saint-Quentin. Devant les gaspillages des deniers publics, la mise en danger des patients, la souffrance du personnel et la dégradation des conditions de travail, nous souhaitons obtenir des réponses sur le devenir de cet hôpital.»