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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 10:37

Alors que l'on sort tout juste des contrecoups provoqués par le virus de Schmallenberg, voilà que réapparaît dans les Ardennes une autre maladie touchant les bovins, la tuberculose.

Deux cas ont en effet été officiellement reconnus cet été, dans le Vouzinois puis le Sedanais. Officiellement, mais discrètement… Aucune communication n'a été faite, ni de la part de la préfecture ni de celle du ministère de l'Agriculture. Il est vrai que l'on touche là à un sujet extrêmement sensible en raison des répercussions économiques, à l'échelle nationale, qu'une recrudescence de tuberculose pourrait générer (lire par ailleurs).

La première alerte a été signalée en juin, à Semide, avec comme conséquence l'abattage réglementaire de l'ensemble du troupeau fort d'une quarantaine de têtes. La deuxième un mois plus tard, à Chéhéry. Là, ce sont 350 bestiaux qui ont été envoyés à l'abattoir. Depuis, on croise les doigts pendant que les services vétérinaires jouent aux détectives pour tenter de connaître la provenance de la maladie.

Les travaux effectués autour de la tuberculose bovine le prouvent : cette maladie passe aisément des cheptels domestiques aux sangliers, aux blaireaux ou aux cerfs. Et réciproquement. Des cas récents prouvent en effet que la tuberculose bovine peut frapper dans nos forêts : en avril dernier, à Germaine, dans la Marne, une centaine de bêtes (cerfs, daims, sangliers…) ont été abattues par des fonctionnaires de l'ONCFS, après la découverte d'un sanglier malade en début d'année.

La France est depuis une dizaine d'années déclarée indemne de tuberculose bovine : en clair les quelques cas détectés jusqu'alors chaque année ne sont (ou n'étaient…) pas assez nombreux pour justifier des précautions particulières de la part des autorités européennes. Mais malheureusement, le nombre des animaux malades a sensiblement tendance à croître. La limite autorisée est de 220 foyers constatés par an sur l'ensemble du territoire national. L'année dernière, on a atteint 179 cas, ce qui a permis de marquer une légère décrue par rapport à 2010. Une pause bienvenue après plusieurs années de hausse consécutive. Les conséquences d'une éventuelle perte du statut «indemne» sont difficilement quantifiables. Un rapport récent, pondu conjointement par les ministères de l'Écologie et de l'Agriculture, indiquait que cela pourrait signifier «une perte de plusieurs centaines de millions d'euros pour la seule filière bovine».

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