En période de crise, les plans de rigueur successifs ont prouvé qu'il n'y a plus de saison pour annoncer de mauvaises nouvelles. L'hôpital de Saint-Quentin vient de lui emboîter le pas. Son directeur a en effet déroulé les chiffres devant les syndicats.

Y figurait d'abord un déficit ramené à 1M€, soit moitié moins que celui présenté lors de l'exercice précédent.

Il leur a aussi glissé que l'agence régionale de santé (ARS), chargée d'appliquer la politique gouvernementale dans les territoires, a demandé à l'établissement saint-quentinois une économie de 2 M€ (sur un budget annuel de 180 M€, ndlr), dont 1,5 M€ sur des «dépenses non sanitaires». Cela va concerner essentiellement l'eau, le chauffage, le gaz. Le poste médicaments de l'hôpital va également faire les frais de cette «réorganisation», qui doit permettre un gain supplémentaire de 500 000 €.

L'équation pour atteindre la barre fatidique des 2 M€ d'économie pourrait toutefois s'avérer plus compliquée que prévu. En effet, l'établissement doit provisionner le paiement des heures supplémentaires effectuées par le personnel soignant. Ni le montant, ni le volume horaire qui n'auraient pas été chiffrés ne nous ont été communiqués.

Quant aux jours de RTT placés depuis 2002 par les agents sur des compte-épargne-temps et dont l'échéance fixée à dix ans arrive à son terme, l'établissement dit attendre les instructions du ministère de la Santé.