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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 13:27

Venue de l'hémisphère sud et transmise par des moucherons, la fièvre catarrhale ovine (FCO) ou «maladie de la langue bleue» débarque en France en 2006. Elle n'est pas contagieuse pour l'homme.

Avec le temps, le bétail, mortellement touché et décimé, s'adapte et, peu à peu, finit par s'immuniser. L'Etat, de son côté, met rapidement un vaccin au point, engage une campagne de vaccination en 2008 et décide de la rendre obligatoire en 2009.

Dans le même temps, le virus poursuit sa balade et se décalque en différents sérotypes, vingt-quatre au total.

Fin 2009 sont recensées les dernières victimes de la FCO, des jeunes bêtes n'ayant pas eu le temps de développer des anticorps.

Enfin, le 21 juillet 2010, l'Etat déclare que la vaccination du bétail contre la FCO n'est plus obligatoire.

L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais le temps judiciaire permet à cette dernière de s'enrichir d'un ultime chapitre. Aux quatre coins de la France, des éleveurs comparaissent. Selon les juridictions, les peines varient entre non-lieux et amendes légères. Vendée, Jura, Alsace, Picardie…

Mercredi matin, à partir de 8 heures, l'épilogue judiciaire s'invitera également au tribunal d'instance de Charleville pour cinq éleveurs, dont trois labellisés «bio». Une première dans le département (à Sedan, des poursuites entamées contre des éleveurs avaient été abandonnées avant le procès prévu).

Mercredi, devant le tribunal d'instance, un «petit-déjeuner convivial» sera organisé par le collectif FCO grand nord, qui se charge de soutenir les éleveurs convoqués. «Discutons de cette crise sanitaire, à l'évidence mal gérée par l'Etat. Il faut faire évoluer les mentalités, réfléchir sur la manière dont on impose les choses, dans le monde agricole et ailleurs

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