La perte du marché K-Zéro, portant sur la production d'une pièce du nouvel utilitaire Citroën, n'a pas fini de faire jaser.
La CGT a dégainé la première en fustigeant la trahison de la maison mère de PSA, qui avait finalement choisi de commander cette pièce (un triangle de suspension) à la fonderie allemande Georg-Fischer.
Les syndicats majoritaires de la fonderie, la CFE-CGC et FO, viennent de publiér un communiqué dans lequel ils font grimper le curseur d'un cran. Sous le titre La fonderie PSA des Ayvelles, le nouvel Aulnay ?, on peut lire : «Plus de 80 emplois sont menacés par cette décision plus que surprenante. Au-delà de cet impact, c'est l'avenir de la fonderie des Ayvelles qui est en jeu !»
«La conséquence de la perte du marché sera l'arrêt pur et simple, par manque de pièces, d'une ligne de fabrication historique : la SPO 1, comme ils disent à PSA. «Historique» car c'est la première ligne de moulage fonte à avoir démarré sur le site».
60 emplois se retrouvent sur la sellette à l'usine PSA, et plus de 20 à la Fonte ardennaise (qui devait se charger en théorie de l'usinage des pièces).
La direction de PSA indiquait que le marché en question aurait exigé d'investir 2,3 millions d'euros dans de nouveaux moyens d'usinage. Or ces machines auraient été achetées à… Peugeot Conception Industriel, basé à Saint-Etienne. Donc en France, et au sein du même groupe. Conclusion : même si salariés et syndicats apprécient l'installation prochaine de nouveaux fours de fusion, la fermeture du SPO 1 «condamne une partie du secteur ferreux et les emplois qui vont avec».
Lors du CCE extraordinaire à Paris, le directeur industriel du groupe aurait laissé entendre qu'il pourrait réétudier l'offre de Charleville.