Les Saoudiens d'Al-Babtain sont les nouveaux propriétaires de l'entreprise dryate Petitjean. C'est la décision prise hier par le tribunal de commerce de Troyes, tout en l'autorisant à licencier le personnel non repris, soit 49 personnes. Sur les 508 salariés que compte Petitjean, les Saoudiens s'engagent à reprendre 459 personnes dont neuf jeunes en contrat d'alternance. Cela représente huit emplois de plus que l'offre des Allemands qui, pourtant, avaient déjà revu leur offre à la hausse.
À périmètre social quasiment égal (huit emplois de plus côté saoudien), les arguments industriels et surtout financiers ont été déterminants. Outre la complémentarité des produits et des marchés, les Saoudiens gardent l'intégralité de l'usine là où les Allemands confiaient les ateliers de galvanisation à leur partenaire belge, Fontaine.
Mais surtout le poids financier des Saoudiens a été prépondérant. Pour reprendre Petitjean, Al-Babtain a mis 7,5 millions d'euros sur la table, alors que les Allemands apportaient 5 M€. Et ils promettent d'investir, sans argent public, plus de 10 M€ dans les trois ans.
Un argument de poids pour le représentant des créanciers chargé d'éponger au mieux une dette qui dépasse les 40 millions d'euros : l'offre des Saoudiens permet de dégager plus d'argent pour rembourser certains créanciers au premier rang desquels le Fonds de garantie des salaires qui a avancé 2 millions d'euros pour payer les salaires.