La Champagne-Ardenne était en 2010 la 8e région la plus « riche » de France métropolitaine, avec 26 300 euros de PIB par habitant. Ce classement ressort de l'étude que vient de rendre publique l'Insee Champagne-Ardenne sur son Produit intérieur brut (PIB).«Toutefois, cet indicateur ne traduit pas le niveau de revenu de la population résidente». La redistribution de la richesse créée localement n'est notamment pas prise en compte.
En termes de productivité au travail, la région est un bon élève puisqu'elle se classe en 6e position pour le PIB par emploi (66 050 euros). Mais son produit intérieur brut (35 milliards en 2010) place la Champagne-Ardenne au 17e rang seulement des 22 régions métropolitaines. Le PIB champardennais augmente de 1,3 % par rapport à 2009, contre une hausse de 1,5 % en France métropolitaine. Comparé à 2008, le PIB régional recule même de 2,4 %, contre -1,3 % en moyenne. Après la Haute-Normandie (-2,7 %), il s'agit du plus fort recul national entre 2008 et 2010.
Entre 2008 et 2010, la valeur ajoutée de l'industrie a reculé de -9,3 % en Champagne-Ardenne, contre -8,3 % en moyenne. Les bonnes performances enregistrées en 2010 (+2 %) n'ont pas permis d'inverser la forte baisse régionale.
Mais le PIB champardennais est tiré vers le haut par l'agriculture et ses activités agro-alimentaires. Ainsi, en 2010, la branche agricole représente à elle seule 9,5 % de la valeur ajoutée de la région. Et même 10,2 % de la valeur ajoutée agricole de France métropolitaine.
L'autre source de richesses produites provient du champagne. Après un fléchissement des expéditions en 2009, l'année suivante a été marquée par une relance rapide des ventes, notamment hors de France. Et en 2011, la production de champagne a connu une hausse de 22 %, alors que les expéditions progressaient plus modérément de +1,1 %. La bonne tenue des prix aidant, le chiffre d'affaires a enregistré une hausse de +7,3 %.
Dans la région, le secteur tertiaire ne contribue pas à stimuler la progression du PIB. Le tertiaire marchand (41,8 %) pèse déjà d'un poids inférieur à la moyenne nationale (51,4 %). Dans les services non marchands, la part régionale (24,3 %) se rapproche de la moyenne nationale dans les régions.Entre 2008 et 2010, l'évolution de la valeur ajoutée du secteur tertiaire a été de +2,2 % dans la région, contre +3,2 % pour la France de province