Les conseillers de Bar-sur-Aube ont dû se prononcer sur le projet de zonage de l'Agence régionale de santé (ARS). Cette dernière était chargée de définir les zones d'application des mesures destinées à favoriser une meilleure répartition géographique des professionnels de santé, à partir d'une cartographie déterminée au niveau national.
Le conseil municipal a ainsi validé le zonage proposé par l'ARS qui classe Bar-sur-Aube dans la catégorie des
territoires très sous-dotés en termes de soins infirmiers. Les élus ont toutefois tenu à ajouter deux
précisions à destination de l'ARS : le Smur reste un élément indispensable au secteur et le manque de professionnels de santé ne concerne pas uniquement les infirmiers mais l'offre de soins
globale.
«Ici, il s'agit d'un zonage pour les infirmiers mais la sous-dotation est générale. Donc, au-delà de ce
simple exemple, il faut noter que tous les professionnels de santé sont en sous-effectif», soulignant une fois de plus que «le maintien du Smur est un point essentiel».
Bar-sur-Aube compte en effet six infirmières libérales, alors qu'il en faudrait «une dizaine» pour couvrir de façon efficace le territoire. Un manque évident, donc, auquel s'ajoute «le problème aigu des kinés». Deux d'entre eux sont en effet proches de la retraite. Et quant à trouver quelqu'un qui reprendrait leur clientèle…
Une fois le nouveau zonage de l'ARS publié, des dispositifs seront mis en place afin de favoriser l'installation et le maintien des professionnels sur les territoires très sous-dotés : aide forfaitaire à l'équipement ou aux investissements professionnels notamment.
Des mesures incitatives qui laissent toutefois perplexe : «Je pense que ce zonage débouchera sur pas grand-chose. Ils constatent, oui, mais ils n'inciteront pas vraiment».