«Les salariés Henkel de Châlons ont été victimes de trahison. Le groupe lessivier allemand a… lessivé 62 personnes qui ne demandaient qu'une chose : bosser».
La fermeture de cette unité de production spécialisée dans les adhésifs a marqué durablement les esprits. Elle avait déclenché, en 2009, un mouvement de colère des 62 salariés licenciés. Parmi eux, 43 avaient lancé une action en justice afin de contester leur licenciement pour raison économique.
Mais en 2011, le conseil de prud'hommes de Châlons-en-Champagne les avait déboutés. Ils ont donc fait appel de cette décision. Le 30 janvier dernier, la cour d'appel de Reims a finalement rendu un arrêt dans lequel elle reconnaît que les licenciements effectués étaient «sans cause réelle et sérieuse» et juge que la SAS Henkel Technologies France «a violé les critères d'ordre de licenciement». La société est donc condamnée à verser des dommages et intérêts à ses anciens employés. Selon les cas, cela représente 8 à 12 mois de salaire pour chacun.
«Au moment de la fermeture, en août 2009, nous étions 24 licenciés à être âgés de plus de 50 ans, en août 2012, 22 d'entre nous n'avaient toujours pas retrouvé de CDI».
Henkel a encore la possibilité de se pourvoir en cassation.