Devant le site de Tinqueux, les 150 personnes qui se retrouveront officiellement sans emploi le jeudi 3 novembre prochain, au soir de la décision du tribunal de commerce lyonnais qui, sauf surprise, devrait prononcer la liquidation judiciaire des firmes Hebdoprint et Comareg, se sont massées en famille hier. Et ont décidé d'occuper l'usine jusqu'à nouvel ordre à l'unanimité ou presque. 1 650 salariés au total seront laissés sur le carreau dans l'hexagone. Dont 150 pour le seul secteur marnais.
«Il y a encore deux ans, nous étions près de 3 000 salariés chez Hebdoprint et Comareg. il y a eu une première vague de licenciement il y a 7 mois. On pensait la saignée finie et le groupe capable de se redresser. C'est tout simplement consternant de voir ce qu'il se passe sans une seule once de compassion. On est écœuré. Tout notre boulot réduit à néant et nos familles plongées dans la misère».
Sur les quatre imprimeries du groupe à Tinqueux, Lille, Avignon et Rennes, trois sont fermées.