Depuis 2008, vingt salariés travaillent 24 heures sur 24 et sept jours sur sept au centre d'appels du groupe Partouche à Troyes. Leur métier est d'assurer le service clientèle du site de poker en ligne du groupe Partouche.
«On nous avait dit qu'on était la pierre angulaire du groupe Partouche et, aujourd'hui, on veut nous licencier sans explications. La direction nous parle de difficultés financières dans le groupe Partouche. On nous explique que le poker en ligne va mal. Isidore Partouche, le fondateur, vient de proposer un chèque de 2,5 millions d'euros par an au LOSC pour avoir son nom sur le grand stade de Lille».
Le centre troyen étant un groupement d'intérêt économique (GIE), le GIE IMCJC, les vingt salariés ne sont pas directement rattachés au groupe Partouche. Leur administrateur, Maxime Masquelier, est néanmoins un membre de la famille Partouche et, surtout, le directeur de Partouche Gaming France, soit le client du GIE troyen. «Quand on lui demande pourquoi un plan social, il nous répond que ce sont les clients qui ont décidé, mais c'est lui, le client !».
Aux yeux dess organisations syndicales, le groupe Partouche ne dispose donc pas de motif économique pour lancer le plan social. De surcroît, le plan social est aujourd'hui au minimum social. «Sans commune mesure avec les moyens du groupe». Le groupe Partouche, à travers différentes sociétés, emploie effectivement plus de 5 000 salariés.
Pour dénoncer cette situation, les vingt salariés troyens, avec le concours de la CGT et la CGC, ont organisé, hier soir, à Troyes, une petite manifestation. Ils vont saisir les prud'hommes pour obtenir l'annulation du plan social.