Hier matin, la Caisse d'allocations familiales (Caf) de Reims a connu un mouvement de grève. À l'appel de l'intersyndicale, une centaine de salariés (sur un total d'environ 260) ont cessé le travail pendant une petite heure et sont descendus sur le trottoir rue des Capucins pour exprimer leur mécontentement. Une permanence a toutefois été assurée permettant l'accueil des usagers.
La motivation des grévistes ? L'intention de la direction de remettre en cause «des avantages locaux, par exemple une heure de liberté pour un parent d'enfants de 6 à 11 ans à la rentrée des classes. Ce serait le début de la fin de tous les acquis que nous avons obtenus en nous battant», commente-t-on dans les rangs, en ajoutant que ce rabotage de petits cadeaux est particulièrement mal venu «dans un contexte où on nous demande déjà des efforts supplémentaires avec une charge de travail qui augmente, du fait du non-remplacement de tous les départs»
Du côté de la direction, on utilise le même argument mais pour aboutir… à la conclusion opposée : «Comme la charge de travail s'est alourdie, on ne peut plus se permettre de conserver ces usages locaux, qui ne sont pas réellement formalisés, ne correspondant ni au code du travail, ni aux conventions collectives». Et concernant l'heure de rentrée scolaire par exemple, cette même direction explique que «les horaires de travail sont désormais très souples et ne justifient plus cette heure d'absence rémunérée».
Comme les syndicats ont annoncé une grève reconductible, il faut s'attendre à d'autres perturbations dans les jours à venir.