L’usine Grandeco (ex-Grantil) produisant du papier peint est désormais liquidée. Mais les salariés ne restent pas les bras croisés. Ils remuent toujours ciel et terre pour relancer le site sous forme de Scop (société coopérative et participative).
Un comité d’entreprise extraordinaire aura lieu le 8 mars. Le processus de licenciement va débuter. Les possibilités de reclassement semblent très minces et le projet de Scop ne devrait concerner que la moitié du personnel.
Pour lancer cette nouvelle structure, les ex-salariés comptent sur les fonds que chacun d’entre eux percevra de son licenciement, ainsi que sur les divers dispositifs à leurs dispositions. Ils lancent par ailleurs un appel à tous les partenaires prêts à investir dans leur projet, qu’il s’agisse de leurs clients, fournisseurs ou fabricants.
Plusieurs difficultés restent cependant à surmonter. Tout d’abord récupérer les marques de l’usine, dont «Grantil», régler le problème du crédit-bail sur les machines avec la banque concernée, ainsi que celui du loyer. Ce dernier élément est un obstacle de taille.
Une procédure judiciaire se profile à l’encontre soit de l’actionnaire principal, soit de sa structure. «Des cotisations sociales, retraites et mutuelle notamment, ont été prélevées sur nos salaires sans être reversées aux organismes dédiés».
Un appui chaleureux et particulièrement emblématique leur est parvenu cette semaine : celui de Cabu, sous la forme d’un dessin représentant un homme et une femme unis par une bande de papier peint sur laquelle on peut lire «Grantil vivra».