Jeudi matin, les salariés d'Arkema s'étaient réunis devant leur usine chaunoise. Pas de grève, mais la volonté de marquer le coup, tandis que se tenait à Colombes, au siège du groupe, le Comité central d'entreprise scellant leur sort.
Le Comité central d'entreprise (CCE) s'est tenu toute la journée. Avec l'arrêt des activités du site chaunois à l'ordre du jour, aucune surprise n'était attendue. Mais une date s'est confirmée : fin mars 2014, Arkema fermera ses portes à Chauny. «Sous condition que les processus sociaux soient terminés».
Si les représentants de Chauny soulignent un CCE tendu et Arkema France une «ambiance calme», toujours est-il qu'aucun accord n'est tombé jeudi.
En tous les cas, la CGT se félicite du «délai» obtenu, «donnant du temps pour trouver un repreneur, permettant d'améliorer les mesures envisagées en cas d'arrêt définitif de l'activité».
Autre point de satisfaction des salariés : des cabinets d'expertises ont également été désignés jeudi, lors du CCE, afin de faire un point sur la situation économique de l'usine chaunoise, précise le secrétaire du CE.
La première réunion entre direction et représentants du personnel aura lieu vendredi 27 septembre. Avec déjà, à l'ordre du jour : une prime pour motiver le personnel à travailler, malgré la fermeture annoncée.
La tenue d'une table ronde organisée par le préfet aura lieu jeudi 26, réunissant tous les acteurs. Y compris les élus politiques.