Le dialogue est rompu. Après une semaine de grève chez Majencia, les 80 % de salariés à l'arrêt ne veulent «rien
lâcher».
Les grévistes dénoncent l'annulation d'anciens accords syndicaux incluant un nouveau système de primes qui pourrait, selon les partenaires sociaux, faire perdre près d'un millier d'euros par an à chaque salarié. Problème : la dénonciation de ces accords par l'entreprise remonte à septembre 2012. Difficile donc d'expliquer que la mobilisation n'éclate que maintenant.
«il n'y a pas moyen de discuter. La DRH nous a dit qu'elle restait sur ses positions et souhaitait nous voir pour nous expliquer la conjoncture…». En l'absence de communication constructive, la grève était reconduite hier, et semblait s'inscrire dans la durée. «Il s'agit d'une grève illimitée, on vote chaque jour la reconduction du lendemain. Pour l'instant, on se cantonne à occuper le trottoir devant l'usine, mais si ça devait durer, on envisagera des actions plus dures».