Jonas Samuelson, patron du géant suédois en Europe, vient d'adresser un courrier (en date du 1er février) au ministre du Redressement productif
Arnaud Montebourg. Une missive de deux pages dans laquelle il rappelle que «l'objectif unique (d'Electrolux) est d'élaborer une solution économiquement et socialement responsable
dans l'intérêt des salariés, de l'entreprise et des territoires» et donc, qu'à cette fin, «toute procédure sociale» a été suspendue et «aucune préparation de réduction des activités et
investissements» n'a débuté.
Jonas Samuelson explique qu'a été désignée une «équipe de haut niveau afin de conduire une analyse approfondie durant trois mois» insiste donc : «Electrolux est clairement et fermement résolu à poursuivre les discussions engagées […]. Soyez assurés que nous mettons tout en œuvre afin de préserver au mieux l'emploi dans l'intérêt de la région ardennaise et du développement industriel en France…»
M. Samuelson confie à M. Montebourg qu'il faut «un dialogue transparent et constructif (et) ne pas nuire à la sérénité des travaux», qu'il faut «respect, confiance, calme et ouverture d'esprit de la part de toutes les parties…». «Je suis déçu d'apprendre que les partenaires sociaux du site ont exprimé leur intention d'engager une procédure d'alerte». Et d'ajouter : «Il n'est pas acceptable que des cadres d'Electrolux fassent l'objet de menaces et d'intimidation sur les réseaux sociaux et dans la presse locale».
Une manière de faire pression alors qu'est prévu lundi 11 février le deuxième acte des discussions pour «sauver» le site revinois (419 salariés) dont le groupe suédois avait annoncé la fermeture en octobre dernier (pour 2014) avant d'accepter, sous la pression de l'Etat, de se remettre autour de la table pendant trois mois pour étudier un projet alternatif (désormais baptisé NiVer) élaboré par les salariés eux-mêmes ?