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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 08:39

L'histoire débute à Tergnier en octobre 2010, lors d'un piquet de grève contre la réforme des retraites. Un cadre de la SNCF région Picardie déclare s'être fait agresser et voler son téléphone par un conducteur de train. Un autre conducteur est mis en cause par un autre cadre l'accusant d'avoir proféré des menaces de mort.

Le comité d'éthique de la SNCF prononce par la suite une mise à pied de cinq jours. Une sanction qu'ils contestent devant le conseil des Prud'hommes. En août 2011, l'assemblée collégiale de Laon casse les sanctions. En juillet dernier, la juridiction a décidé de leur donner réparation du préjudice subi. Selon leur avocat, ce qui a fait pencher la balance en leur faveur, c'est une déclaration des policiers présents lors de la grève qui «n'ont relevé aucune infraction sur place».

L'issue favorable en leur faveur ne les fait toutefois pas jubiler. «On est fier mais avec un écœurement. Une fois la procédure lancée, j'avais l'impression de vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Je faisais bien attention à ne pas commettre le moindre écart. Je me dis que si ça était arrivé à un gars de 25 ans, il n'aurait pas osé contredire par peur de représailles. Nous, on a notre carrière derrière nous. On a essayé de faire de nous des exemples».

Une fois la décision tombée, les deux cheminots ont fait le choix de partir à la retraite un peu plus tôt que prévu. Les départs se feront en 2014 pour l'un, rentré à la SNCF en 1982, et en 2015 pour l'autre, cheminot depuis 1990.

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