La région Champagne-Ardenne compte à la mi-octobre 370 demandeurs d'asile, selon les chiffres de la préfecture de la Marne qui enregistre les demandes, instruit les dossiers puis les ventile dans les départements.
Certaines familles ayant fait leurs démarches ont la chance d'être hébergés dans les hôtels châlonnais. Mais une partie d'entre ces arrivants, (actuellement une trentaine de personnes environ) est à la rue et a pris l'option de dresser leur campement face à la Croix-Rouge, rue Joseph-Servas, autour de l'école maternelle désaffectée. Certains couchent sous de vraies tentes (prêtées par des secours) d'autres sous des bâches de fortune.
Chaque jour voit arriver des personnes supplémentaires. Tout cela parce que la Piada (Plate-forme itinérante d'accueil aux demandeurs d'asile), une émanation de la Croix-Rouge a vu son organisation modifiée : «A présent, le premier accueil à ces gens se fait entièrement à Châlons, alors qu'il y a peu, Reims en assurait une partie». A organisation nouvelle, donne nouvelle : «Cela va nécessairement contribuer à l'augmentation du nombre de demandeurs sur notre ville».
Une réunion préfet-maire et services concernés est prévue lundi prochain. Un huissier est venu lundi, à la demande la mairie. Il leur a signifié qu'ils occupaient illégalement la rue et l'école qui sont deux propriétés municipales. Il a pris des photos. En vue d'une expulsion ? La ville a fait savoir qu'elle ne ferait rien avant la réunion de lundi...