A l'appel de la Cgt, et par rapport à des revendications salariales, les employés de l'usine Lu de Vervins sont appelés à débrayer ce lundI.
L'heure des négociations salariales a sonné au mois de décembre, au sein de l'usine. La première, le 13 décembre, s'est achevée sur une proposition de la direction d'augmenter les salaires de 1,4 %. Une recette trop légère selon la CGT. Quant à la deuxième réunion, début janvier, elle n'a rien donné non plus. La proposition de la direction était pourtant plus généreuse : plus 1,7 % sur les fiches de paie des 148 ouvriers mais le régime n'était pas encore assez salé pour le syndicat.
Selon le délégué syndical et secrétaire du comité d'établissement et du CHSCT pour la CGT, majoritaire, ce n'est pas être glouton que de demander 3 % d'augmentation des salaires, et 100 euros de revalorisation de la grille salariale. D'autant plus à l'heure où l'usine Lu vervinoise augmente son tonnage et où le groupe Kraft, propriétaire des lieux, croque de savoureux bénéfices… À Vervins, la production a augmenté de 28 % en trois ans.
Si le syndicat ne nie pas l'évolution de l'activité des salariés, il conteste cependant une certaine idée de l'attribution des postes : «La ligne Cracotte a perdu trois postes en 2011. Auparavant, sept personnes composaient chacune des trois équipes. Aujourd'hui, ils ne sont plus que six. Ces personnes sont, certes, venues renforcer une autre ligne, celle de la panification.»