En Picardie, il a été dénombré, lors du recensement 2010-2011, quelque 29 400 actifs permanents travaillant au sein des 13 850 exploitations agricoles.
Avec 7.800 actifs de moins qu’en 2000, l’agriculture picarde perd donc 21 % de sa main-d’œuvre en dix ans.
Dans le même temps, la baisse du nombre d’exploitations s’avère du même tonneau avec un fléchissement de 18 %.
Parmi ces 13 850 exploitations, 3 000 sont répertoriées comme «petites», 3 000 comme «moyennes» et 7 850 comme «grandes».
En 2010, la surface agricole utilisée (SAU) de la Picardie couvre 1.327.300 hectares. Depuis 2000, elle diminue chaque année de 1.420 ha en moyenne.
En revanche, la SAU moyenne par exploitation ne fait que progresser. Elle est passée de 81 ha en 2000 à 98 ha en 2010. Celle des «grandes exploitations» atteint 150 ha, les «moyennes» 50 ha et les «petites» 7 ha. En 2000, elles étaient respectivement de 135, 45 et 6 ha.
Et comme on pouvait s’y attendre, ce sont les plus modestes qui souffrent le plus, puisque leur taux de disparition a atteint les 30 % durant la décennie. A contrario, les plus importantes n’ont déploré, dans le même temps, que 8 % de pertes.
Aujourd’hui, 57 % des exploitations de la région sont spécialisées dans les grandes cultures. Cette part était déjà de 47 % en 2001 et, dans la région, c’est surtout la spécialisation en céréales et oléo-protéagineux qui s’accroît de façon spectaculaire.
À l’inverse, les autres cultures (maraîchage, fruits, fleurs), déjà peu nombreuses, sont de moins en moins
représentées.
Le nombre d’élevages, spécialisés ou associés aux cultures, régresse aussi fortement et c’est notamment le
cas de l’activité laitière qui perd près de quatre éleveurs sur dix.
1 % des agriculteurs ont une certification «agriculture biologique» pour l’un des produits de leur exploitation. Et ils sont près de 2 % à envisager une conversion «bio» dans les cinq ans.
L’Aisne recense 820 viticulteurs pour 2 565 ha de vignes.
La vigne, le colza, la féverole et le lin textile sont les seules cultures à voir augmenter à la fois leur superficie et leur nombre d’exploitants.