Ex-employée du Sissad (Syndicat intercommunal de services et de soins à domicile), Thérèse ne cache pas son ras-le-bol. Licenciée en juillet 2012, elle attend de toucher une allocation de retour à l'emploi (ARE).
En mai 2012, elle crée avec des collègues une section CFDT, dont elle devient la responsable. Les autres employées gardent l'anonymat. En juillet, elle est licenciée pour «motif disciplinaire».
Si elle conteste son licenciement devant le tribunal administratif - procédure en cours -, son combat actuel porte sur «un droit d'allocation», qu'elle ne perçoit toujours pas. Pour son ancienne direction, le dossier reste incomplet.
Elle s'est d'abord tournée vers Pôle emploi, en septembre 2012. En novembre, l'établissement public lui indique que ce n'est pas de son ressort. C'est le Centre de gestion de Chauny qui verse l'ARE - s'agissant de la fonction publique. Mais le dossier doit passer par le Sissad.
Elle fait donc sa demande à son ancien employeur. Ce dernier lui indique par deux courriers successifs ce mois-ci, qu'il manque des pièces au dossier et qu'il va consulter Pôle emploi.
Selon la CFDT, «Interrogé par nos soins, Pôle emploi a bien confirmé que le dossier était à jour depuis novembre». «Pour l'instant, j'ai pas eu cette réponse-là du Pôle emploi», assure pour sa part le directeur du Sissad.
«Pendant ce temps-là, il faut vivre avec 400 euros par mois. On m'a coupé le téléphone !» Et une menace pèse désormais sur l'électricité.