En 2015, les conseils généraux vont
disparaître pour s'appeler conseils départementaux. Il y aura 2 conseillers par cantons, obligatoirement un homme et une femme. Mais cela implique une diminution des cantons... Ainsi, dans les Ardennes, le nombre de cantons va passer de
37 à 19, mais le nomnbre de conseillers de 37 à 38.
Jusqu'à aujourd'hui, le nombre moyen de communes par canton dans les Ardennes était de 13, il va passer à 25. Normal puisque le nombre de cantons est divisé par 2.
Mais il y avait de très fortes disparités au niveau des populations de ces cantons : ainsi le canton le
moins peuplé comptait 1 232 habitants (Tourteron) et le canton le plus peuplé 19 311 habitants (Mézières Est) pour une moyenne par canton de 7 832 habitants. Dans la nouvelle découpe, le canton le moins peuplé aura 12 223 habitants
(Attigny) et le plus peuplé 17 004 habitants (Charleville-Mézières 4) pour une moyenne de 14 908
habitants. Ce qui apparaît plus juste.
Jusqu'à aujourd'hui, un canton regroupait de 2 à 26 communes (ou partie de commune), demain cela va varier de 2 à 78.
Charleville-Mézières et Sedan vont représenter, en gardant le même nombre de cantons (4 et 3) vont représenter 36,84 % des cantons et 37,51 % de la population contre 18,32 % et 35,47 % auparavant.
Il s'agit d'un rééquilibre entre villes et campagnes.
Les chefs-lieux de canton vont désormais être celui du boug le plus peuplé.
Ce redécoupage ne fait pas que des heureux : les principaux responsables (le président du conseil général
en tête) étaient des élus de cantons qui n'existeront plus... Un président de conseil général qui a laissé exploser sa colère : «C’est une carte partisane, politicienne et ruralicide, qui va créer des conseillers généraux, pardon départementaux, complètement
hors-sol. Comme d’autres conseils généraux, dont trois de gauche, nous allons déposer un recours contre le Conseil d’État. Contrairement à la carte
intercommunale, il n’y a eu aucune concertation, aucun débat, aucun vote. Tout a été écrit
à Paris, d’où ces incohérences. Ce n’est pas dans l’intérêt des Ardennais d’avoir un territoire découpé au gré d’aléas partisans et de tripatouillages électoraux.»
A peine cette redécoupe cantonale connue, le directeur académique des services de l’éducation nationale (Dasen) des Ardennes en profite pour annoncer la fermeture du collège de Buzancy à la rentrée prochaine et les 80 élèves iront à Grandpré. «Ce qui nous fait très peur, c’est que Grandpré suive une tendance identique». Car ni Buzancy, ni Grndpré ne seront chef-lieu de canton...