Depuis l'annonce de la fermeture il y a 9 mois, la colère ronge les 140 salariés de l'usine de montage de chaudières.
Hier matin, le PDG de Baxi France s'est rendu sur le site de Villeneuve-Saint-Germain, jour que la direction avait choisi pour valider la fermeture de l'usine par le comité d'entreprise.
Sous une épaisse fumée noire, un comité d'accueil l'attendait. Les échanges avec le personnel et ses représentants ont duré près de deux heures dans la cour.
À l'issue du comité d'entreprise qui a pu se tenir, les élus qui devaient émettre un avis sur le livre II, c'est-à-dire sur la fermeture du site, ne l'ont pas fait.
Objectif : discuter d'abord des conditions sociales du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi). «Si on donne un avis, demain on est mort». D'autant que «les 40 postes qu'il nous promet à Villers-Cotterêts, ce n'est que du vent. Il n'y a rien de concret. Il ne sait rien nous expliquer. Il est en train de se moquer de nous».
Alors que les salariés ont revendiqué face à lui toute la matinée une prime supra-légale de 100 000 euros d'un groupe qui ne cesse d'augmenter ses profits, le PDG de Baxi France leur a répondu sans sourciller : «Je pense que les négociations ne seront pas ridicules. Vous aurez plus de 15 000 euros».