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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 09:10

Centrale de Chooz BIl n'y a toujours qu'une seule et unique colonne de fumée qui s'échappe de la centrale de Chooz. A l'arrêt depuis le 15 février pour ce que l'on appelle, dans le jargon du nucléaire, «une visite partielle», la tranche n°2 n'a en effet pas pu redémarrer courant mai, comme cela était pourtant initialement prévu.

A l'origine de ce retard ? La découverte d'une tête de vis au pied d'un élément «combustible», dans l'enceinte même de confinement. A la demande de l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire), des investigations ont alors aussitôt été menées, afin de déterminer l'origine de la pièce et effectuer les réparations nécessaires. Après vérification, il s'avère que la tête de vis s'est en fait détachée de l'une des quatre pompes du circuit primaire. A ce jour, deux d'entre elles ont déjà été expertisées, ce qui a permis d'identifier celle sur laquelle la pièce était manquante.

Pour être un petit plus précis, cette vis était l'une des douze servant à maintenir le système qui permet de contrôler la circulation de l'eau dans la pompe.A noter, en outre, que des défauts ont également été identifiés sur deux autres vis de la première pompe, et trois pièces défaillantes ont été repérées sur la deuxième. Mais sans toutefois que cela ait eu une quelquonque incidence sur la sûreté du site. «Car deux vis sur les douze suffisent au maintien du système», indique la direction. Ce qui explique d'ailleurs pourquoi l'événement déclaré à l'ASN, le 18 mai dernier, a été classé au niveau 0 sur l'échelle INES, qui en compte sept.

Quand une tête de vis tombe à Chooz, l'affaire a immanquablement des répercussions jusque dans la Vienne, où se trouve la centrale jumelle de la CNPE. Suite à l'anomalie qui vient d'être détectée dans les Ardennes, l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) a ainsi demandé au site de Civaux de rédiger un rapport incluant «des propositions de vérification de ses pompes du circuit primaire». L'unité de production est actuellement à l'arrêt depuis quatre mois maintenant, à la suite d'une visite décennale, à savoir : une vérification complète et détaillée de l'installation.

Pour EDF, un réacteur à l'arrêt représente en effet, chaque jour, un manque à gagner, qui varie de «500 000 à 2 millions d'euros», suivant l'évolution des prix sur le marché de l'électricité.

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