«D'habitude, on tourne autour de 3 000 activités. Cette fois, nous en avons prévu 5 000 sur chaque tranche».
Depuis juin, c'est en effet un arrêt de tranche de grande ampleur que le directeur de la centrale nucléaire nogentaise a à superviser. «Il s'agit d'une visite partielle au caractère un peu particulier, car on a des opérations de maintenance et de fiabilisation à la fois de la sûreté et de l'outil de production qui sont menées. L'an prochain, nous n'aurons qu'un seul arrêt pour simple rechargement. L'objectif étant d'avoir le moins d'activités possibles à réaliser, nous avons chargé l'arrêt de cette année. Nous avons notamment entre 20 et 25 000 heures de travaux sur la robinetterie».
À cette occasion, 2 000 prestataires extérieurs sont attendus sur le site pour venir en renfort des agents EDF. «1700 sont déjà passés par l'accueil. En collaboration avec des agences d'intérim et Pôle emploi, nous avons formé une trentaine de jeunes à la logistique pour intervenir sur le chantier. Une expérience qu'ils pourront ensuite valoriser dans d'autres entreprises».
En parallèle au renouvellement du tiers du combustible et de tâche plus classiques réalisés tous les deux ans et demi-trois ans, de gros chantiers ont été programmés. Le remplacement des transformateurs principaux se poursuit. Une opération d'envergure car chacun pèse 250 t auxquels s'additionnent 50 t d'huile. Au cours de cette campagne, des échangeurs de vapeur, de 150 t chacun, ont également été substitués. Des modifications sont en cours pour «renforcer la sûreté dans le domaine de la manutention de combustible et de la maintenance sur la turbine». Un nettoyage chimique des générateur de vapeur a été effectué.
Le coût de chaque arrêt représent «vingt-trois millions d'euros de petite maintenance. À cela s'ajoutent les dépenses d'investissement de plusieurs millions d'euros». Le premier arrêt devrait s'étendre jusqu'à mi-août.
La deuxième tranche devrait être lancée fin septembre. «On ne changera qu'un seul des pôles de transformateur principal, on ne remplacera pas les réchauffeurs mais on réalisera plus de maintenance de turbine. On renforcera également l'aéroréfrigérant. Globalement, le volume d'activités sera le même que pour l'unité 1».