Environ 500 personnes ont défilé hier dans le centre-ville de Bar-sur-Aube pour défendre les emplois des salariés de Cauval Indutries.
Aux côtés des salariés de Cauval industries, on retrouvait ceux de Manoir industries, de Pons, des élus locaux mais aussi de simples habitants venus témoigner leur solidarité. À la veille du comité d'établissement où doit être présenté le plan de sauvegarde de l'emploi, les salariés ont voulu montrer toute leur détermination à sauver un maximum d'emplois et à éviter les licenciements secs.
À ce jour, les 157 emplois de la société OC Management, qui a été mise en liquidation judiciaire, sont les plus directement en danger. Des reclassements pourraient être proposés dans les autres entités du groupe mais elles aussi sont en difficulté, à l'image d'Atmospheres interiors, placée en redressement judiciaire et pour laquelle un repreneur est actuellement recherché. Mais cette dernière, qui emploie 196 personnes à la fabrication de canapés, enregistre une perte de 12 millions d'€, dette abyssale qui laisse peu d'espoir à sa reprise.
«C'est bien tout le site de Bar-sur-Aube qui est en danger. Latfoam arrivera tout juste à l'équilibre à la fin de l'année. Mais si du personnel n'était pas employé sur d'autres sociétés du site ou ne faisait pas de la sous-traitance, on peut estimer le sureffectif à 40 salariés sur 95. Quant à Logibar (expéditions) et Cipal (matelas), leur avenir est étroitement lié à l'existence des autres», déclare la CGT.
Pour le maire de Bar-sur-Aube, «On ne peut pas rester indifférents. Il faut maintenant trouver des solutions. Les collectivités locales et l'État débloqueront un million d'euros pour l'unité de matelas sans marques. Il faudra trouver bien plus d'argent, de l'ordre de 20 à 30 millions pour l'unité de recyclage des matelas. Et sans cette usine de recyclage, c'est tout Valco qui n'est pas viable».