L'association Vacarmes, qui a très souvent mis les pieds dans le plat et les élus en face de leurs responsabilités dans le cadre du dossier de la base aérienne 112, a
décidé, lors de son assemblée générale, de relancer la machine.
«L'unanimité s'est faite pour condamner le silence, l'opacité et les promesses non tenues par les élus du Syndicat du Nord rémois ainsi que par la préfecture. En mai et juin 2012, nous avions révélé les incohérences existant au sein de ce s mixte. Nous avions fait trois propositions susceptibles de permettre une sortie d'impasse. Une majorité des élus membres du SNR y étaient favorables. Des engagements avaient été pris, notamment par Monsieur Savary (président) et Madame Hazan (vice-présidente) concernant d'une part la participation de Vacarmes aux réflexions et d'autre part la mise au vote de nos propositions. Une réunion du SNR a eu lieu le 8 octobre. Les engagements pris n'y ont même pas été évoqués. Ce mépris de la parole donnée a révolté les adhérents de Vacarmes».
«Concernant les projets associés à la reconversion de la BA112, les informations en notre possession sont inquiétantes quant à la volonté réelle du SNR d'œuvrer pour une valorisation rapide de la base. Entre le risque d'un site abandonné, d'un site à vocation de poubelle pour activités sales et/ou toxiques, d'un site… tout reste possible ! 1 600 emplois ont été perdus avec la fermeture de la base militaire. L'Etat, au travers du Contrat de site, a prévu plusieurs millions d'euros pour la redynamisation du lieu. Cet argent ne doit pas servir à nourrir des cabinets de conseil et d'études (privés ou publics)… jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien pour les réalisations concrètes !».
La maire de Courcy, commune non adhérente au SNR, qui détient 90 hectares de la base, espère annoncer la signature d'un contrat de site avant la fin de cette année.
On parle toujours de la construction du centre de formation du Stade de Reims, d'un projet «industriel» (déménagement d'une société implantée aujourd'hui, route de Witry) ainsi que d'un volet culturel. Reste à savoir quelle place auront les agriculteurs au sein de ces projets, eux qui exploitent encore aujourd'hui environ 200 hectares de terres arables sur le territoire de l'ancienne base.
La vice-présidente du Syndicat du Nord rémois, maire de Reims et présidente de Reims métropole se dit d'accord pour auditionner Vacarmes et rappelle qu'un large consensus s'est déjà fait sur plusieurs projets : la réalisation du centre d'entraînement du Stade de Reims (dès que Courcy entrera dans le syndicat), la cité du patrimoine et un projet de ferme pédagogique porté par la FDSEA.
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