La société Atal fabriquait des meubles de bureau. Le site laonnois d'Atal était le plus important du groupe. Il a compté jusqu'à 244 personnes. La fabrication de meubles y était assurée, ainsi que la logistique et l'expédition des armoires et autres coffres. Le site industriel est toujours en friche.
Ils attendaient cet épilogue judiciaire depuis sept ans. Soixante-dix-neuf ex-salariés d'Atal viennent d'apprendre la bonne nouvelle. Ils vont enfin être indemnisés à la suite de leur licenciement. L'affaire n'était pourtant pas jouée d'avance. Le conseil de prud'hommes les a déboutés, la Cour d'appel d'Amiens aussi. Mais la Cour de cassation a renvoyé leur affaire devant la cour d'appel de Douai. Laquelle vient de leur donner raison.
Il y a eu en fait trois plans sociaux successifs qui ont touché 140 personnes.
Le montant global accordé s'élève à 3 750 000 euros. Ce qui fait une moyenne de 50 000 euros par salarié en fonction de leur âge, leur ancienneté, leur fonction dans l'entreprise.
«Si la décision survenue le 31 janvier était arrivée il y a sept ans, chacun de vous aurait touché 115 000 €. Aujourd'hui, grâce à Raffarin, vous ne pouvez toucher au maximum que 65 000 €. Parce qu'il a fait adopter un texte, en plein mois d'août, qui diminue le plafond d'indemnisation des AGS (le régime de garantie des salaires) à 65 000 € maximum ! Ce qui fait qu'une fois que vous avez déduit les sommes déjà reçues, certains vont se retrouver avec quelques milliers d'euros…»
Les salariés, qui ne s'étaient pas lancés dans la procédure qui vient de s'achever pour les 79, ont toujours une possibilité de rejoindre ce combat. Malgré le délai qui était marqué sur leur lettre : un an pour affaire appel. Là, la justice permet de passer au-dessus de ce délai. Cet appel ne concerne pas ceux qui avaient commencé la procédure et ont laissé tomber… Pour eux, c'est définitivement terminé.