Le centre de rééducation fonctionnelle à Saint-Parres-aux-Tertres qui compte aujourd'hui une trentaine de salariés a ouvert en 2002.
En 2011, le syndicat CFDT alerte par courrier l'inspection du travail et l'agence régionale de santé. Sans véritablement d'écho. Six mois plus tard, il récidive et adresse de nouveaux courriers. L'inspection du travail effectue un contrôle de l'établissement. Mais l'heure n'est pas davantage à l'apaisement selon la CFDT qui évoque à la suite de ce contrôle «des mises au placard, des licenciements pour faute grave ou lourde et des démissions».
À nouveau le syndicat se fait le porte-parole des salariés. À ses côtés se sont joints cette fois des patients venus apporter leur témoignage et soutenir ceux qui ont aujourd'hui quitté Asclépiade sans parvenir à tourner la page. Aux destinataires traditionnels, la CFDT a également adressé son courrier à la médecine du travail et à la Carsat (Caisse d'assurance retraite et de santé au travail).
Il a par ailleurs transmis une information au procureur de la République sous la forme d'un dossier contenant une dizaine de témoignages de personnes dont le licenciement est en cours ou qui ne sont plus dans l'entreprise. «Ce sont des témoignages pour lesquels les gens ont accepté de donner leur nom, ce qui ne s'était jamais produit avant». Le dossier a été également transmis à l'inspectrice générale de la direction du travail qui recevra la CFDT le 22 mai prochain.
Le syndicat évoque depuis le début de l'année trois salariés que la médecine du travail a déclaré inaptes au travail au sein de l'établissement. «Un quatrième dossier est en instance et trois inaptitudes ont été déclarées en 2012 pour les dossiers dont on a connaissance». En quatre mois, la CFDT a été saisie de cinq dossiers pour licenciement.
Selon l'avocate du directeur, dix des onze salariés ont été déboutés dans les procédures prud'homales engagées précédemment pour licenciement sans cause réelle ni sérieuse. Trois nouveaux dossiers doivent passer en conciliation aux prud'hommes la semaine prochaine. Elle évoque également la condamnation d'un salarié par la cour d'appel de Reims pour faute lourde. «Il y a eu des salariés condamnés au dépens, ce qui est extrêmement rare aux prudh'ommes».
Le directeur indique que des plaintes au pénal vont être déposées.
En tous les cas, il ne fait pas bon d'être salarié dans ce centre. «On ne travaille pas pour mourir au travail».