Le dossier d'Aisne Iso a été traité lundi au tribunal de commerce à 18 heures «en dix minutes environ», en présence du mandataire, du repreneur, de son avocat et de deux des salariés, représentants du personnel.
«Ce qu'on nous dit, c'est que les 1,3 million d'euros de travaux déjà signés pour cette année ne se retrouvent pas dans les documents de l'entreprise. Il n'y a pas de factures correspondantes. Pourtant, c'était de ça qu'on nous parlait sans cesse pour dire que la société était viable. En fait, il n'y aurait la trace que de 400 000 euros de commandes».
La situation extrêmement claire si l'on s'en tient aux éléments présentés aux juges par le mandataire judiciaire devient confuse dès que l'on recense les opérations qui ont précédé la création d'Aisne Iso. Il ne serait pas étonnant que le dossier Aisne Iso soit décortiqué par le parquet afin notamment d'examiner les faits qui ont conduit à la liquidation.
«Le repreneur a été lavé de tous soupçons. Nous, nous commençons à recevoir des lettres recommandées des banques, des assurances et des mutuelles. Mais on nous a dit que l'on devrait obtenir nos papiers d'ici quinze jours. On verra en fonction de ça s'il faut continuer à se battre aux prud'hommes».