En octobre 2011, le directeur des maisons de retraite de Givet et des Hauts-Buttés tient dans les colonnes du journal l'UNION des propos visant le maire de Givet, par ailleurs président de l'Agespana (association de gestion des établissements et services pour personnes âgées du nord-Ardennes).
Il indique que 500 000 euros avaient été prélevés sur le prêt locatif social (destiné aux travaux de la nouvelle résidence des Hauts-Buttés), afin de payer des salaires d'agents de l'Agespana. «C'est une décision du président du conseil d'administration».
Le 5 janvier 2012, le premier débarque le second pour faute grave et porte plainte dans la foulée au pénal pour «diffamation envers un citoyen chargé d'un mandat public».
Le tribunal a finalement donné raison au directeur. Dans son ordonnance de non-lieu, la juge motive sa décision ainsi : «Il est de jurisprudence constante qu'un simple jugement de valeur, l'expression d'une opinion, une attaque vague et générale ne dépassant pas le cadre de la liberté de discussion, ne sont pas constitutifs de délit de diffamation. Les propos repris dans la plainte […] correspondent à des allégations se réduisant à la simple manifestation, rédigée en termes éventuellement dénués de mesure, d'une opinion personnelle. Ils sont donc insuffisants pour être constitutifs de propos diffamatoires».
Le maire de Givet a décidé de faire appel.
Le directeur a rendez-vous, ce vendredi 15 mars, au conseil de Prud'hommes de Charleville, pour juger le second volet judiciaire de l'affaire. Pour mémoire, l'ex-directeur de l'Agespana conteste aux Prud'hommes son licenciement pour faute grave.
Agespana est aujourd'hui une association virtuelle qui n'a pas encore été dissoute mais qui n'a plus un sou. La Croix-Rouge a repris les structures.