À Sevran, le 26 mars 2022, un homme de 32 ans contrôlé par un agent de la BAC qui descend du véhicule pour l’appréhender a été tué par balle. L’agent de la BAC fait usage de son arme et l’utilitaire de la victime percute des véhicules garés dans la rue. Ce père de famille aurait décidé de ne pas remettre à son employeur la camionnette de livraison, avec laquelle il travaillait chaque jour, en raison du non-versement de son salaire. Ce n’était donc pas un vol, mais l’action de résistance d’un travailleur qui veut récupérer son du.
Le policier a été placé en garde à vue, il serait poursuivi du chef d’inculpation de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, avec circonstance aggravante de sa qualité d’agent dépositaire de l’autorité publique avec une arme. Mais il ne faut pas crier victoire trop vite, tout peut changer, on est dans une période électorale présidentielle, il ne faudrait pas que les banlieues s’embrasent. Même si le parquet de Bobigny poursuit, il faut rappeler que celui-ci dépend hiérarchiquement du Ministère de la justice et en cas de chantage des syndicats policiers qui pourraient manifester sirène hurlante pour contester cette mise en examen, on pourrait connaître un revirement de situation.
Dans une deuxième partie d’émission, nous vous diffusons la conférence de presse du 30 mars du GENIE (un groupe de contre-enquête indépendant, “dont l’objectif principal est de faire la lumière sur les crimes et violences impliquant l’État français ou ses agents”) au sujet de l’affaire d’Angelo Garand mourrait sous les tirs de gendarmes du GIGN (Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale) le 30 mars 2017.