Retour de l’ordre bourgeois dans le sang, la Semaine sanglante reste l’un des évènements les plus sombres du mouvement révolutionnaire français. Environ 30 000 communard.es seront tué.es dans les combats et 46 835 seront fait prisonnier.es. Ils et elles seront ensuite 95 à être condamné.es à mort, 4586 seront déporté.es, pour beaucoup en Nouvelle Calédonie, 1 247 seront condamné.es à la réclusion perpétuelle et 3 359 à des peines de prison variables. Si elle avait débuté dans la liesse populaire et l’union entre le peuple de Paris et les bataillons de l’armée, la Commune finit dans le sang. L’espoir suscité par l’expérience révolutionnaire régnant sur Paris depuis déjà deux mois était une défiance impardonnable pour le vieux monde. La réponse d’Adolphe Thiers fut sans pareil dans l’Histoire de Paris. En une semaine, du dimanche 21 mai au dimanche 28 mai, l’armée versaillaise reprend Paris dans ce qui reste l’évènement le plus meurtrier de l’Histoire de la ville.
Jean Louis Robert, Historien à l’Université de Paris I & président de l’Association des Amis de la Commune.
Extraits de podestats de 2011 de raspou.team