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28 février 2021 7 28 /02 /février /2021 10:34
20210301 Les racines coloniales de la protection de la nature

La pandémie a donné de nouveaux élans à la protection de la biodiversité. L’objectif semble imperméable à la critique. Les mesures pour l’atteindre n’héritent pourtant pas moins de logiques coloniales, et font payer aux peuples du Sud la dette écologique du Nord. Cette semaine, nous retraçons les formes contemporaines du colonialisme vert.

Dans un ouvrage publié l’automne dernier chez Flammarion (L’invention du colonialisme vert, Pour en finir avec le mythe de l’Éden africain), Guillaume Blanc retrace l’histoire du fantasme de l’Éden africain. L’Occident colonial a rêvé une Afrique jadis regorgeant de vie, et détruite par ses habitant‧es. Le souci de la protéger - des africain·es avant tout - émerge lui précisément au tournant des indépendances. Les anciens administrateurs coloniaux relèveront volontiers le fardeau de préserver ce que l’Afrique aurait de plus précieux à léguer, sa nature. Et pour cause : le filon est porteur et assurera à nombre d’entre eux une reconversion professionnelle heureuse.

Fiore Longo est responsable de plaidoyer chez Survival International. Pour elle, la mise en parcs naturels de pans entiers de la planète est profondément injuste. Elle fait payer les peuples autochtones pour des dégâts écologiques qu’ils n’ont pas causés.

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