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2 juillet 2017 7 02 /07 /juillet /2017 16:23

Le fabricant de toilettes en céramique Allia fermera ses portes le 27 juillet prochain. L’annonce est tombée cette semaine, après le vote des salariés favorables à 92 % aux mesures du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). L’épilogue d’un combat social acharné entamé en mai 2016, à l’annonce de la fermeture du site par la direction du groupe.

 

Un an de bataille entre les représentants des salariés et la filiale du groupe suisse Geberit. Douze mois durant lesquels la multinationale aux 2,5 milliards de chiffre d’affaires a tout fait pour fermer le site industriel aubois (81 salariés) et son homologue de Digoin (176 salariés, dont 40 sont conservés au final). Elle est finalement parvenue à ses fins pour l’usine auboise, mais à un prix bien plus élevé qu’elle ne l’envisageait initialement.

Les salariés vont bénéficier d’un congé de reclassement de 15 mois pour les moins de 50 ans et de 18 mois pour les plus de 50 ans. Durant cette période, ils recevront 85 % de leur salaire brut, soit leur salaire net. Chaque ouvrier recevra également une indemnité de licenciement variable selon son ancienneté (1/5e d’un mois de salaire multiplié par le nombre d’années d’ancienneté. Au-delà de 10 ans d’ancienneté, 2/15ème  d’un mois de salaire par année supplémentaire). À cela s’ajoutera une indemnité supra légale de 24 000 €. Les salariés âgés entre 55 et 62 ans auront le choix entre ces indemnités et la possibilité de bénéficier d’une pré-retraite (85 % du salaire net jusqu’à leur retraite, jamais en dessous du Smic)

 

Enfin, une enveloppe de 3 000 € par salarié sera disponible pour effectuer des formations courtes (permis poids-lourd, certificat d’aptitude à la conduite en sécurité, etc.) et une autre de 13 000 € pour des formations plus longues (reconversion). Les salariés qui souhaitent créer leur entreprise bénéficieront d’un apport de 15 000 €. Pour une Scop (société coopérative et participative), le montant est plafonné à 45 000 €.

 

L’avenir du site ? Un pôle d’attractivité autour de la distribution de produits locaux selon des circuits courts, notamment des produits maraîchers, est en projet. Une douzaine d’anciens salariés d’Allia pourraient faire partie de l’aventure dans un premier temps. Une petite activité céramique devrait également être pérennisée.

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