Les États membres de l'UE ont confirmé mardi une nouvelle prolongation de trois mois des contrôles aux frontières intérieures de l'espace Schengen, valable pour cinq pays. L'Allemagne, l'Autriche, le Danemark, la Suède et la Norvège peuvent ainsi poursuivre jusqu'au 11 mai ces contrôles réintroduits en 2015, justifiés légalement par l'afflux migratoire auquel ils font face. Ces dérogations exceptionnelles ne valent que pour certaines frontières précises des cinq pays concernés. Pour l'Autriche, ils concernent par exemple les frontières terrestres avec la Hongrie et la Slovénie. Et pour l'Allemagne, il s'agit de la frontière terrestre avec l'Autriche.
La Commission européenne avait donné son feu vert fin janvier à cette nouvelle dérogation aux règles habituelles de la libre circulation. Elle nécessitait toutefois encore une adoption formelle par le Conseil de l'UE, réunissant les États membres.
L'exécutif européen avait accepté pour la première fois en mai 2016 une prolongation exceptionnelle - au-delà de la durée autorisée en temps normal - des contrôles rétablis par cinq pays au plus fort des arrivées de migrants en Grèce. Il avait toutefois assuré qu'il s'agissait d'une situation exceptionnelle, justifiée par la porosité des frontières extérieures de l'UE, et avait fixé pour objectif un retour à la normale d'ici à décembre 2016. Mais cet objectif n'a pas été tenu. En accordant ce nouveau feu vert, l'exécutif européen a souligné que les dérogations aux règles de Schengen "ne pourront pas se prolonger pour toujours", et que les contrôles réintroduits devaient se faire "dans des conditions strictes et seulement à titre de dernier recours".
Berlin a déjà annoncé son intention de justifier à l'avenir ses contrôles aux frontières en se basant légalement non plus sur le motif migratoire mais sur la menace terroriste, à l'image de ce que fait la France.
Tous les états membres de l’UE ne font pas partie de l'espace Schengen, mais 4 autres états en font partie. L’accord de Schengen a été signé le
Le règlement Dublin est un règlement européen qui détermine l'État membre de l'Union européenne responsable d'examiner une demande d'asile en vertu de la Convention de Genève (art. 51) dans l'Union européenne. Il a été réformé en juin 2013.