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23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 10:57
«Pourquoi Belfort et pas Beautor ?»

Alors que l'État fait tout pour sauver l'usine d'Alstom à Belfort, les salariés de NLMK de Beautor dans l’Aisne ont perdu leur emploi dans la plus grande indifférence générale de l’Etat. L’aciérie a fermé ses portes au coeur de l’été laissant 208 personnes sur le carreau.Ces ouvriers de l’Aisne n’ont aujourd’hui plus de boulot, ils se sentent abandonnés des pouvoirs publics.

Pour eux, ni le président de la République, ni le Premier ministre, n’a sérieusement levé le petit doigt pour les sauver. Pourtant les salariés ont multiplié les initiatives pour se faire entendre. Ils ont alerté les élus locaux, interpellé les médias locaux... mais leur combat n’a pas eu d’échos plus large. «Pourquoi ? On a été correct, on a fait les démarches dans les règles, on a su écouter et voilà comment on est remercié aujourd’hui, note complètement désabusé un salarié de l’entreprise, en fait il aurait fallu menacer de tout faire sauter, taper fort pour se faire entendre. Beautor s’éteint dans le silence et on entend parler que d’Alstom à Belfort. J’ai les boules, ça nous énerve. Pourquoi l’Etat n’a pas mis un coup de pression à certains de nos cleints Peugeot, ou Volkswagen, comme il le fait avec Alstom ?».

La sonnette d’alarme avait été tiré dès la fin de l’année 2015. Pourtant, en Picardie, les laminoirs de Beautor ont longtemps été une institution. L'usine s'est construite au début du 20e siècle. On y fabrique alors de la tôle pour l'automobile. Dans les années 70, c'est le plein emploi, l'aciérie emploie 1 500 salariés. Mais désormais, les anciennes maisons d'ouvriers sont murées... Les «laminés de NLMK», comme ils se surnomment, pointeront pour une majorité d’entre eux au chômage dans un bassin d’emploi de Chauny-Tergnier déjà sinistré.

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